Les élections pour le renouvellement de la moitié des élus du Conseil de la Nation auront lieu samedi, conformément aux dispositions de la Constitution et du décret présidentiel convoquant le collège électoral signé le 22 décembre par le Président de la République, M. . Abdelmadjid Tebboune.
La loi organique du régime électoral stipule que le collège électoral est convoqué par décret présidentiel quarante-cinq (45) jours avant la date du scrutin.
Il stipule que « tout membre d’une Assemblée Populaire Communale ou de Wilaya, remplissant les conditions légales, peut se présenter aux élections au Conseil de la Nation » et que « le candidat au Conseil de la Nation doit être âgé de trente-cinq ans âge. (35) ans au jour du scrutin et qui a accompli un mandat complet d’élu dans une Assemblée populaire communale ou de Wilaya ».
Selon la même loi, est considérée comme déclaration de candidature le dépôt, au niveau de la délégation de wilaya de l’Autorité Nationale Électorale Indépendante (ANIE), par le candidat, d’un formulaire de déclaration, fourni par l’Autorité Indépendante en double exemplaire et « dûment rempli et signé du candidat ».
Pour les candidats se présentant sous l’égide d’un parti politique, la déclaration de candidature doit être accompagnée du « certificat de parrainage dûment signé par le responsable de ce parti ».
La déclaration de candidature « doit être déposée au plus tard vingt (20) jours avant la date de l’élection ».
La délégation de wilaya de l’ANIE statue sur le bien-fondé des demandes et « peut rejeter, par décision motivée, toute demande qui ne remplit pas les conditions prévues par la présente loi organique ».
La décision de rejet doit être communiquée au candidat dans un délai de deux (2) jours francs, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature, il est également précisé dans le texte.
Dans un entretien accordé mercredi à PHC, le président de l’ANIE Mohamed Charfi a indiqué que le nombre de candidats aux élections pour le renouvellement partiel du Conseil de la Nation s’élève à 475 candidats, représentant 22 partis politiques et listes indépendantes, le tout sur 58 wilayas.
Les candidats qui concourront pour les suffrages d’un collège électoral de 27.151 sont les membres des Assemblées Populaires Communales (APC) et de Wilaya (APW) élus le 27 novembre.
Le plus grand nombre de candidats a été enregistré dans les wilayas créées dans le cadre du nouveau découpage territorial, à l’exception de Boumerdes (20 candidats) et de Tindouf (19 candidats).
Dix-neuf (19) candidats sont en lice à Béni Abbès, 15 à Djanet, 12 à El-Menea, 10 à Timimoun et 8 à Touggourt, ce qui dénote « l’intérêt de leur peuple pour la représentation politique », a souligné M. Charfi. , ajoutant que 4 candidats sont en lice pour Alger, Tamanrasset, Jijel et Ouargla.
M. Charfi a précisé que l’Autorité indépendante a rejeté 43 dossiers sur les 503 candidats déposés « parce qu’ils avaient des liens avec de l’argent douteux ».
Abordant la question du rejet des dossiers de certains candidats et non leur remplacement, qui agaçait certains partis politiques, il a indiqué que la loi est « claire » à cet égard, notamment que 29 des cas de rejet. ils regardent des candidats de partis politiques.
Il a précisé que 43 candidatures avaient été rejetées « en raison de l’absence au dossier d’une lettre de recommandation sur un dossier et des liens vers des sommes douteuses pour le reste des candidats ». Suite au recours devant les juridictions contentieuses administratives qui ont « révoqué trois (3) décisions de refus », puis un recours devant le Conseil d’Etat qui a annulé et « 10 décisions », 30 dossiers ont été définitivement rejetés, explique-t-il.
Concernant le remplacement des candidats déboutés, le président de l’ANIE a mentionné que cette possibilité « n’est pas prévue par la loi électorale, qui oblige les partis à choisir des candidats remplissant toutes les conditions légales ». « Je suis légalement tenu de garantir la transparence, la crédibilité et la légitimité des élections. Ce dont parlent certains partis politiques, c’est une contestation de la loi et non de l’Autorité », a-t-il ajouté.
« Ces partis ont des représentants au Parlement et peuvent donc faire des propositions et des amendements pour amender les textes qu’ils jugent incomplets et ambigus », a-t-il poursuivi.
La Cour constitutionnelle a rappelé jeudi, dans un communiqué, les conditions et les modalités de présentation des recours à l’occasion de l’élection pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation, ainsi que l’élection de ses membres . pour les nouvelles wilayas prévu samedi prochain.
S’agissant des conditions de forme, la Cour constitutionnelle précise que « le candidat doit être candidat au prochain mandat dans la wilaya concernée ».
« Le recours doit être introduit par le candidat directement au greffe de la Cour constitutionnelle dans les vingt-quatre (24) heures de la proclamation des résultats provisoires par l’ANIE », précise la Cour, ajoutant que « si le requérant désigne un représentant pour former le recours en son nom, étant impératif, sous peine de rejet du recours en la forme, que le dépositaire soit muni d’une procuration l’habilitant à cet effet.
La Cour constitutionnelle rappelle également que la demande doit être remplie en arabe et comporter les nom, prénom(s), profession, domicile et signature du demandeur, la mention de l’APC ou de l’APW à laquelle appartient le demandeur.
S’agissant des conditions de fond, la Cour constitutionnelle relève que le requérant « est tenu d’indiquer dans sa requête l’objet, ainsi que les moyens et motifs à l’appui de son recours, en y joignant dans un délai de trois (3) jours francs, conformément à l’article 241 de la loi organique sur le système électoral ».