Le développement de la filière céréalière passe par l’élaboration d’un programme de recherche qui lui est dédié et qui s’étalera sur une période de 10 ans, a recommandé dimanche l’agroéconomiste Ali Daoudi.
Il a noté la nécessité « d’initier un véritable programme de recherche sur les céréales, sur dix ans, pour aborder tous les aspects des céréales, comme le matériel génétique, le travail du sol, les techniques d’irrigation et même les techniques de stockage », a-t-il expliqué sur les ondes de la chaîne III. . de la Radio Algérienne.
disponibles pour les céréales.
L’expert a appelé à la promotion des variétés à cycle court qui répondent très bien à l’irrigation dans les différents stades bioclimatiques de l’Algérie, considérant que pour assurer la sécurité alimentaire, l’Algérie est « obligée » de mener à la fois des recherches académiques et ciblées vers le développement de solutions innovantes adaptées à tous les territoires du pays.
M.Daoudi a également indiqué que l’amélioration des rendements céréaliers passe par la résolution de « petits problèmes » tels que la disponibilité en temps voulu des engrais ou des semences, la qualité des semences disponibles, les moyens de récolte, en plus de résoudre tous les problèmes post-récolte notamment liés à pertes dues au transport.
A cet égard, l’agro-économiste a souligné l’importance de maîtriser le stockage des céréales, qu’il s’agisse de la production nationale ou des quantités importées, ce qui permettra à l’Algérie de se protéger du risque de changement climatique.
M. Daoudi a appelé l’Etat à s’engager à soutenir et à protéger les agriculteurs des dangers du changement climatique, notamment la sécheresse, afin de les inciter à travailler pour augmenter la production céréalière.
Il a recommandé, à ce titre, « l’instauration d’une prime d’incitation à l’irrigation agricole pour les céréales, d’un montant de 500 DA par quintal, pour favoriser l’irrigation complémentaire dans le secteur des céréales ».
L’expert a toutefois souligné que les solutions d’intensification des cultures doivent être respectueuses de l’environnement, afin de maintenir le même niveau de production, tout en garantissant des produits de qualité qui ne nuisent pas à la santé des consommateurs et ne détruisent pas les écosystèmes.