L’île Bouhired, un ensemble de quatre maisons, dont la demeure historique de la famille Bouhired M’barek à la Casbah d’Alger, haut lieu historique ayant servi de refuge à des figures emblématiques de la guerre de libération nationale, a été entièrement restaurée et réhabilité. après plus de quatre ans de travail.
La première opération de restauration réceptionnée pour le cœur d’îlot du secteur protégé de la Kasbah à Alger, a été réalisée par l’agence d’architecture et de patrimoine « Mehdi Ali-Pacha », salariée de la Gestion des Equipements Publics (DEP) dans le Province. Alger pour protéger et transmettre aux générations futures ce riche patrimoine historique.
Cette belle résidence en terrasse, située au 3, impasse Lavoisier dans la Kasbah d’Alger, propriété de la famille Bouhired M’barek, a été le théâtre de grands combats d’armes pendant la guerre de libération et a vu défiler Djamila Bouhired. , Hassiba Ben Bouali, Larbi Ben M’hidi, Ali Amar, dit Ali à la Pointe, Zohra Drif, Yacef Saâdi et tant d’autres pour s’y réfugier dans des cachettes maçonnées bien cachées.
Situées non loin de Djamâa Farès et accessibles depuis la rue Amar Ali et la rue Ibrahim Fatah, ces quatre maisons étaient dans un état de délabrement très avancé, notamment au niveau des structures. Les bâtiments de la Kasbah se soutenaient et se caractérisaient par un enchevêtrement de structures, il a été jugé nécessaire de restaurer les trois bâtiments adjacents pour sauver la demeure historique.
et lourd. des travaux qui demandent de gros moyens et beaucoup de matière grise pour arrêter, en premier lieu, la dégradation », explique l’architecte Mehdi Ali-Pacha.
Après avoir renforcé et secouru les structures, l’entreprise est passée à un tout autre type de restauration, beaucoup plus proche de la maîtrise, restaurant les céramiques, les plâtres, les colonnes, le marbre ou encore les boiseries de ses maisons. L’architecte avoue également que le chantier a également été très touché par la pandémie de Covid-19 et son impact.
Matériaux locaux et artisans algériens
Pour ce premier projet au cœur de l’île, Mehdi Ali-Pacha veille à ce que tous les matériaux utilisés, de la brique au bois, soient produits en Algérie dans différentes régions du pays. Il indique également qu’il a donné la priorité aux artisans de la Casbah d’Alger dans un souci de proximité et d’encouragement, comme le chaudron Saïd Admane, installé dans le même quartier et chargé de réparer et de fabriquer toutes les parties en cuivre de l’édifice. le site.
L’entreprise s’est également tournée vers de nombreux ateliers de poterie situés à Kasbah et quelques autres artisans de la capitale pour proposer des reproductions faites à la main de la poterie originale. La commande de menuiserie, elle aussi assez conséquente, a été réalisée par un artisan basé à Tlemcen, en respectant les méthodes de la menuiserie d’époque.
Dans cet îlot, livré en octobre dernier, le résultat est tout simplement proche de la renaissance de ruines menaçantes, aux murs éventrés et soutenus par des poutres en bois ou en métal, de belles demeures mauresques ou mixtes, solides, authentiques et présentant fièrement un nouvel ensemble de céramiques, de marbres, de bois et même de meubles.
Pour l’architecte, qui travaille déjà sur d’autres projets sur ce site du patrimoine mondial, ce premier bloc est un message d’espoir pour dire qu’il est possible d’aller plus loin et de restaurer la Kasbah d’Alger et d’autres sites similaires.