Vingt-sept ans après sa mort, Azeddine Medjoubi, l’un des noms illustres du théâtre algérien, tué par le lâche du terrorisme, qui a marqué la mémoire collective, reste toujours un modèle, avec sa voix exceptionnelle et sa présence imposante. .sur scène, pour la nouvelle génération d’acteurs de théâtre, « le père des arts ».
Le 13 février 1995, Azeddine Medjoubi est abattu devant le bâtiment du Théâtre National Algérien (TNA), une balle qui vient mettre fin aux beaux rêves et projets de cet artiste au sommet de son succès, en pleine une période sombre de l’histoire du pays.
Depuis trois décennies, cet artiste charismatique et authentique s’est imposé sur la scène théâtrale, par sa performance convaincante d’acteur et de metteur en scène à une étape clé de l’histoire du mouvement scénique post-indépendance.
L’homme qui s’est brillamment illustré sur scène, a voulu apporter une signature théâtrale d’exception pour construire un théâtre authentique et transmettre son expérience artistique aux générations futures.
L’artiste engagé est décédé devant TNA, à la tête de laquelle il venait d’être nommé directeur. Il préparait de nombreux projets pour la relance de cet établissement et ouvrait la porte à de vrais talents.
Azeddine Medjoubi, qui a brillé tant au théâtre qu’au cinéma, a quitté ce monde en laissant derrière lui des œuvres immortelles qui restent gravées en lettres d’or dans les registres du théâtre algérien et dans les mémoires du public.
Les fans du quatrième art se souviendront de son rôle brillant dans la pièce « Hafila Tasir ».
Sorti en 1985, cette pièce interprétée par la grande comédienne Dalila Helilou est devenue un classique du théâtre algérien.
Azeddine Medjoubi a mis en scène plusieurs pièces de théâtre, comme la pièce « Ghabou lafkar » ou « Alem El-Baouche » qui a connu un succès étonnant et a même remporté le prix du meilleur metteur en scène au Festival de théâtre de Carthage en Tunisie.
En 1990, il forme le groupe « El-Qalâa » avec Sonia, Ziani Chérif Ayad et M’hamed Benguettaf, produisant, entre autres, « Hafila Tassir 2 » (nouvelle version) et « El-Ayta ».
Né le 30 octobre 1945 à Azzaba (Skikda), Azzeddine Medjoubi, fils d’avocat, débute sa carrière d’acteur dans les années 1960 à la Radio Nationale d’Alger (1965-1968), avant de rejoindre la direction de la TNA. .
Le défunt a participé à plusieurs oeuvres télévisuelles et cinématographiques, dont « Le Journal d’un jeune ouvrier » de Mohamad Ifticene, « Automne, octobre à Alger » de Malik Lakhdar-Hamina, un long métrage retraçant les événements d’octobre 1988 et un film » Youcef ou la légende du septième endormi », réalisé par Mohamed Chouikh.
. , Mahieddine Bachtarzi.