Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a déclaré que la nouvelle stratégie automobile appelle à ce que la fabrication de véhicules électriques et hybrides soit conforme aux objectifs de transition énergétique.
« La nouvelle stratégie de l’industrie automobile prend en compte la fabrication de véhicules électriques et hybrides, en phase avec l’évolution de l’automobile à moyen et long terme, et ce, en cohérence avec les objectifs de la transition énergétique. adopté dans plusieurs pays à travers le monde », a déclaré Zeghdar dans une interview à l’APS.
En réponse à une question sur les négociations en cours avec plusieurs marques internationales sur d’éventuels projets de construction automobile en Algérie, le ministre a déclaré qu’« investir dans les énergies propres et renouvelables est dans notre intérêt ».
« Des négociations ont en effet été menées avec plusieurs constructeurs automobiles intéressés par l’implantation d’usines locales en Algérie, et qui font partie des prochaines réunions visant à établir un cadre réglementaire pour encadrer ce créneau, avant de choisir les offres les plus rentables pour notre économie. intérêts mais aussi pour les producteurs investisseurs en toute transparence et impartialité », a-t-il plaidé.
Par ailleurs, le ministère de l’Industrie travaille depuis plusieurs mois à « l’examen de plusieurs scénarios de redynamisation de ce segment d’activité, afin d’éviter de répéter les mêmes erreurs qui coûtent des sommes colossales en devises sans atteindre les objectifs escomptés ».
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Revenant sur l’importation de véhicules neufs, M. Zeghdar a indiqué que le cahier des charges avait été révisé « conformément aux instructions du Président de la République », en y introduisant des modifications qui devraient apporter plus de facilités.
Toutefois, la commission technique interministérielle chargée d’étudier et de suivre les dossiers liés à l’activité des concessionnaires de voitures neuves poursuit l’examen des 73 dossiers déposés par les exploitants souhaitant exercer cette activité.
S’agissant des dossiers traités, ajoute M. Zeghdar, la commission a émis des réserves sur les dysfonctionnements techniques, assurant que les opérateurs dont les dossiers ont été rejetés pourront introduire des recours auprès de la commission de recours pour examiner les motifs de rejet par la commission technique. corps. Comité.
La Commission de recours a jusqu’à présent reçu 46 recours en révision, a indiqué le ministre, notant que la loi actuelle n’interdit pas l’importation individuelle de véhicules neufs.
Industrie électronique et électroménager : révision de la méthode de calcul du taux d’intégration
En réponse à une question sur l’approvisionnement du marché en équipements électroniques et électroménagers, M. Zeghdar a souligné qu’il n’y avait pas de restrictions à l’importation. de ces produits, précisant qu' »il s’agit plutôt de réorganiser cette activité ».
Pour ce faire, il est important de suspendre les exonérations douanières sur les intrants de cette filière car, explique-t-il, ce système a incité les entreprises opérant dans le domaine à renoncer au taux d’intégration attendu.
Il s’agit de suspendre l’octroi des décisions d’avis technique pour les kits CKD et SKD, sans interdire l’importation d’intrants pour cette industrie, a-t-il détaillé.
Dans ce contexte, le Ministre du secteur a rappelé le Décret no. 20-313 fixant les conditions d’admission des opérateurs exerçant des activités de production de produits et équipements électroniques et électroménagers, à bénéficier du régime fiscal préférentiel. Ce texte impose un taux d’intégration précis pour chaque produit avant de pouvoir bénéficier des dérogations.
A noter que plusieurs rencontres ont eu lieu avec des opérateurs et des producteurs travaillant sur ce créneau. Ces derniers ont proposé une méthode de calcul du taux d’intégration susceptible d’éviter les fraudes dans les dossiers de demande d’exemption.
Concernant ce décret, nous sommes en train d’apporter des modifications pour barrer la route aux fraudeurs, a-t-il révélé, ajoutant que cette mesure renforcera encore la compétitivité entre les producteurs pour fabriquer des produits algériens à des prix compétitifs aussi bien locaux qu’internationaux ».