Plus de 20.000 autorisations de forage de puits ont été accordées aux agriculteurs en 2021, a indiqué mercredi Mehdi Akkad, directeur général de l’Agence nationale des ressources en eau (ANRH).
Invité de l’émission Khadamat (services) à la radio nationale, M. Akkad a indiqué que le secteur travaillait pour encourager le forage de puits collectifs dans un contexte marqué par des ressources en eau limitées et des taux de remplissage des barrages en baisse.
« Face à la baisse continue des eaux de surface, il a été décidé d’exploiter les eaux souterraines », a-t-il indiqué, ajoutant que cette dernière est « soumise à des conditions techniques et administratives et bénéficie également d’installations en forage de puits ».
A cet effet, rappelle M. Akkad, le décret exécutif 08-148 relatif aux modalités d’octroi des autorisations d’exploitation des ressources en eau a été modifié par le décret exécutif 21-260 du 31 juin 2021, outre la prise d’arrêtés ministériels pour la mise en œuvre des ces installations. .
Tous les dossiers restants ont été étudiés et traités dans le guichet unique au niveau des wilayas, a souligné la DG ANRH, précisant que durant cette période les autorisations nécessaires ont été accordées.
Techniquement, les agriculteurs ne peuvent pas forer de manière indépendante dans la même région, car cela aide à drainer les ressources en eau, donc les réserves et à rejeter les demandes de forage, a-t-il déclaré. La plupart des dossiers ont été traités, a-t-il poursuivi.
Evoquant la réduction du délai de traitement des dossiers à un mois, la même responsable évoque un suivi continu de ces demandes, soit pour celles en cours d’examen, soit pour celles agréées, soit pour celles faisant l’objet de réserves et de refus, l’objectif étant sa identification. connaître le motif du refus, s’il est juste pour toutes les parties.
Le mode de réalisation des puits a également été modifié, permettant aux agriculteurs de forer à l’aide d’une batteuse, avec une étude du processus de forage propre à chaque région.
L’Agence s’attache actuellement, selon M. Akad, à recenser et déterminer la capacité des eaux souterraines dans le contexte pluviométrique, selon des données scientifiques et techniques et des données mathématiques, afin de connaître les débits disponibles dans chaque région hydrogéologique.
Il existe plus de 200 unités hydrogéologiques avec des réserves dans tout le pays, dont les quantités sont déterminées par des études, en plus de déterminer l’approche la plus efficace de la consommation et des besoins des zones environnantes en solidarité avec ou en solidarité avec l’eau. orientation pour couvrir les besoins primaires.
L’Agence met à jour en permanence le dispositif de contrôle et de surveillance des eaux souterraines, en surveillant les niveaux et les réserves d’eau et en déterminant les potentiels, afin de donner à la filière une vision globale des possibilités de solidarité entre territoires en cas de stress hydrique sur un territoire. détriment de l’autre.
De son côté, Mme Mokrane, chargée de communication à l’Office National des Irrigations et du Drainage (ONID), a fait état de l’existence de 44 périmètres exploités pour l’irrigation d’une superficie estimée à 289.165 hectares, dont plus de 229.000 ha sont irrigables. .
Mme Mokrane a indiqué que les barrages sont la principale source d’eau pour l’irrigation des agriculteurs, mais le changement climatique a contraint le secteur à s’orienter vers une nouvelle voie basée sur l’exploitation des eaux usées traitées et dont l’expérience s’est avérée concluante dans le périmètre Hennaya de Tlemcen et le périmètre Melita d’Oran (plus de 6086 ha).
Elle a appelé les agriculteurs à adopter cette méthode comme ressource non conventionnelle en irrigation, étant donné que l’eau est mise gratuitement à la disposition des agriculteurs contre paiement d’un prix symbolique de 2 DA/m3 pour l’eau du barrage.
Concernant la salubrité de l’eau pour la production agricole, Mme Amokrane a déclaré qu’« il est nécessaire de veiller à ce que l’eau utilisée soit traitée et traitée de manière à ce que son utilisation soit saine et valable pour l’exploitation agricole », précisant que ces eaux sont font l’objet d’analyses sur lesquelles sont présentés quotidiennement les aspects physico-chimiques de leur composition.
Elle a également recommandé aux agriculteurs d’adopter des systèmes d’irrigation goutte à goutte sur leurs exploitations, car ils économisent 30% des ressources en eau, ainsi que des systèmes agricoles intelligents qui sont actuellement testés dans la région de Metidja et permettent de déterminer avec précision leurs besoins. différentes espèces végétales.
L’ONID étudie actuellement l’opération d’irrigation de plus de 5.000 hectares d’eau purifiée dans les wilayas de Blida et de Msila susceptibles d’étendre les périmètres irrigués, a indiqué le même responsable.
Sur la culture saharienne, Mme Amokrane a indiqué qu’il existe un programme spécial pour son développement et que le bureau travaille actuellement à l’étude d’une superficie de 6000 hectares dans le périmètre de l’Oued Righa et à l’exploitation de la construction de 31 forages albanais dans les wilayas El Oued, Biskra et Ouargla.