Près de 70% des personnes atteintes d’un cancer du poumon commencent leur traitement dans un état « grave », a révélé lundi le P. Asma Kerboua, responsable de l’unité de prise en charge du cancer bronchique masculin au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC).
Lors d’une réunion sur la situation du cancer du poumon, le Père Kerboua a indiqué que 70% des patients débutent un traitement dans un état « grave », soulignant qu’un diagnostic précoce reste la meilleure solution pour assurer un traitement de bonne qualité.
Elle a indiqué que le vaccin contre cette maladie, appliqué dans certains pays, sera acheté « prochainement » par l’Algérie, après son enregistrement par le ministère de la Santé, notant que ce vaccin a donné des « résultats satisfaisants » après son introduction en complément de la chimiothérapie .
Concernant le taux de prévalence de ce type de cancer classé, d’après le fichier national de l’Institut national de la santé publique, parmi les cinq types prédominants en Algérie (deuxième après le cancer colorectal chez l’homme), le Pr Kerboua fait état de 3.000 nouveaux cas par an . , soit 17 cas pour 100.000 habitants.
A cet égard, elle attribue notamment les facteurs du cancer du poumon au tabagisme, malgré l’augmentation annuelle des taxes imposées dans ce domaine et la mise en place d’un plan national de lutte contre ce fléau.
Le cancer du poumon survient également chez les femmes, notamment dans la tranche d’âge 50-55 ans, note le même spécialiste qui attribue cette prévalence à des facteurs purement hormonaux.
Elle a insisté sur l’impératif d’inclure des traitements innovants pour améliorer la vie des patients, à l’instar des pays développés.
Par ailleurs, elle a appelé à la nécessité de faire bénéficier les patients des essais cliniques et de les généraliser au cancer du poumon, mettant l’accent sur l’éducation thérapeutique qui peut contribuer à améliorer de nombreux programmes de prévention mis en place par les autorités.