Un nouveau cahier des charges pour la distribution des produits pharmaceutiques sera publié dans les « prochains jours » au journal officiel, a indiqué lundi à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed.
S’exprimant sur la radio nationale, M. Benbahmed a expliqué que ce nouveau cahier des charges « verra le jour par décret publié au Journal Officiel », ajoutant qu’il permettra de contrecarrer, notamment, « tout acte de contrainte ou de spéculation par les distributeurs ».
A cet égard, il a souligné que « tous les distributeurs seront réagréés d’ici la fin février prochain », précisant que « ce travail se fait en concertation avec les associations de distributeurs, les fabricants, les syndicats et les ordres de pharmaciens. .
Par ailleurs, en réponse à une question sur le risque d’une éventuelle pénurie de médicaments relevant du protocole thérapeutique anti-Covid-19, M. Benbahmed a déclaré qu’« il ne peut pas manquer car tous ces produits sont fabriqués localement, y compris les tests et oxygène ».
dit-il, « complètement interdit ».
Il a ajouté qu' »une vingtaine de notifications officielles ont été notifiées aux distributeurs, et des fermetures ont eu lieu », lors des contrôles effectués par les brigades mixtes avec le ministère du Commerce. Concernant les raisons de cette « tension » sur les médicaments prescrits dans le protocole thérapeutique contre le Covid-19, M. Benbahmed a pointé du doigt le « lobby de l’import » qui, selon lui, « se retrouve aussi au niveau de la distribution » .
Il a également évoqué en détail le « système spécial » de suivi et de contrôle du programme d’importation et de production de produits pharmaceutiques, mis en place pour assurer « une disponibilité continue », soulignant à cet égard que la situation actuelle est « exceptionnelle ». Parce que c’est une période de pandémie.
Par ailleurs, M. Benbahmed a indiqué que les perspectives de l’industrie pharmaceutique pour 2022 sont « plus que prometteuses même en termes d’exportations », annonçant la tenue d’un salon spécifique à la pharmacie à Dakar en mai algérien, et un autre, en préparation, aux Emirats Arabes Unis.
Le ministre a également rappelé que la facture de l’importation des médicaments a diminué en 2021 de 800 millions de dollars par rapport à 2019, passant de 2 à 1,2 milliard de dollars, alors que la production nationale a augmenté d’un (1) milliard de dollars sur la même période.