De nombreux hommes politiques et journalistes marocains utilisent l’espace virtuel pour exprimer librement leurs idées et opinions et pour exprimer leurs critiques sur un certain nombre de questions en raison des restrictions à leur liberté d’aborder des questions politiques brûlantes.
Makhzen, la mauvaise direction, la corruption de la classe politique, la situation dans le Rif… Tout ce qui est censuré dans les médias, passe sur les réseaux sociaux, sans ambiguïté ni restrictions.
La chercheuse en science politique Chérifa Lemouir estime que l’utilisation des médias sociaux par certains politiciens et journalistes pour exprimer leurs opinions sur un certain nombre de questions et de problèmes peut s’expliquer pour diverses raisons, la principale étant la restriction des libertés.
« C’est peut-être ce que les gens recherchent, d’autant plus que les audiences de ces chaînes sont remarquablement élevées par rapport à celles des chaînes officielles », a-t-elle expliqué, notant que le citoyen est toujours à la recherche de sujets qui touchent à la réalité. et pour faire face à ses problèmes et que ces chaînes sont devenues un refuge avec une plus grande marge de liberté pour les journalistes et les politiciens qui se tournent vers « YouTube ».
L’homme politique et professeur des universités Abderrahim Bouaida interagit régulièrement avec ses partisans à travers sa page Facebook au million d’abonnés pour ouvrir le débat sur les enjeux et enjeux politiques actuels à travers son émission « Parlement du peuple » dans laquelle il n’hésite pas à exprimer ses positions et opinions, Al-Quds Al-Arabi a rapporté lundi.
Abderrahim Bouaida traite principalement de la réalité politique mouvementée du royaume, du Parlement et des partis politiques entre autres.
« Contrairement à ce que certains pensent, je ne filme pas dans un studio professionnel avec du bon matériel et du matériel à la pointe de la technologie, mais dans un petit bureau sur le toit de ma maison en utilisant uniquement mon téléphone », a-t-il mentionné. Il déclare.
En effet, à partir de là, l’homme politique marocain a décidé de rencontrer ses partisans chaque samedi pour discuter d’un ensemble d’événements, notant que nombre d’épisodes ont été accueillis favorablement par les Marocains, dont une vidéo qui a dépassé les « 15 millions de vues ».
Par ailleurs, sur sa chaîne YouTube suivie par plus d’un demi-million d’abonnés, le journaliste Hamid El Mahdaoui publie quotidiennement des vidéos traitant de questions politiques au Maroc, tout en étant censurée ailleurs.
Outre les hommes politiques et les journalistes, des artistes marocains utilisent également l’espace virtuel pour exprimer librement leurs pensées et formuler leurs critiques, comme le poète et dramaturge amazigh Saïd Abernous.
Ce dernier aborde diverses questions de manière sarcastique et cinglante, évoquant un certain nombre de problèmes négatifs dans la société marocaine, en plus de critiquer les disparités sociales, de souligner les manquements de certains acteurs politiques et d’interroger les chefs de partis sur des promesses électorales violées. .