L’Etat a maintenu ses engagements en faveur du citoyen et de l’économie nationale à travers la loi de finances 2022 (LF2022), comprenant notamment un budget d’équipement de près de 3.500 milliards de dinars répartis sur divers secteurs, a indiqué dimanche à Alger le directeur général du Budget. au ministère des Finances, Abdelaziz Faid.
Lors d’une journée d’information sur les « nouvelles dispositions de la LF2022 », organisée par la Chambre de commerce et d’industrie algérienne (CACI), M. Faid a indiqué que « malgré le contexte économique mondial difficile, l’Etat a maintenu ses engagements », à travers – un budget d’équipement plus élevé que l’année précédente (2798,5 milliards de DA) réparti sur divers secteurs, notamment ceux de l’éducation, de la santé et de l’eau, considérés, a-t-il dit, comme prioritaires.
Par ailleurs, la DG Budget a mis en exergue les réformes introduites par la LF 2022, mettant en exergue les enjeux liés à la rationalisation des dépenses, prônant une implication progressive des entreprises économiques dans les projets d’équipement du pays pour réduire la pression sur les ressources de l’Etat.
« Nous préparons tout un écosystème pour que l’entreprise crée des emplois, ce n’est pas la vocation de l’État, qui doit financer ses activités régaliennes », a-t-il mentionné, ajoutant que l’élaboration de la loi sur le partenariat public-privé vise à allez dans cette direction.
Selon la DG Budget, l’État a engagé de profondes réformes dans le financement de ses activités. La réforme budgétaire, a-t-il rappelé, vise à changer de paradigme, en passant du « budget programme » au « budget résultat ».
« La loi organique des lois de finances (loi 18-15), qui entrera en vigueur en 2023, jette les bases de cette réforme en cours pour permettre à l’État de mieux dépenser », a-t-il déclaré, précisant qu’elle visera davantage bonne qualité de service.
Se référant à une politique de réforme financière plus globale menée par l’État, M. Faid a indiqué que cette politique comprend la consolidation des comptes d’allocation spéciale (CAS) qui étaient au nombre de 68 en 2019 avant la fermeture de 36 d’entre eux. Cette opération d’assainissement, a-t-il dit, s’inscrit dans « une meilleure transparence dans le financement des politiques publiques ».
Par ailleurs, la LF 2022 introduit des mesures de ciblage des subventions, rappelant le consensus sur la nécessité de réformer ce secteur, qui concerne trois familles de produits comprenant 12 produits.
Il a rappelé que le coût de ces subventions dites « universelles » est de 1,942 milliard de DA, dont 80% concernent les produits énergétiques, soit près de 1,530 milliard de DZD.
À cette fin, la DG Budget a indiqué que le système national actuel de subventions sera modifié grâce à des outils statistiques et techniques numériques.
« Nous travaillons sur le système d’information à l’aide de modèles de ciblage calculables ajoutés à un gros fichier au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, lié à l’état civil et aux revenus », a-t-il détaillé.
Par ailleurs, le futur programme de subventions reposera, a-t-il expliqué, sur un système de déclaration qui permettra aux ménages de déclarer leurs moyens éligibles à une compensation monétaire. Par la suite, des contrôles locaux et nationaux seront effectués en aval.
« Cela se fera progressivement pour obtenir l’adhésion de la population à cette procédure », a-t-il précisé.
Par ailleurs, interrogé sur la hausse des prix des biens de consommation ces derniers jours, M. Faid a déclaré que cette augmentation était principalement due à l’inflation des matières premières et des prix des matières premières globalement de 30 à 40 % en moyenne. « Le budget de l’Etat a aidé à absorber ce coût élevé », a-t-il déclaré.