Les résultats de la diplomatie parlementaire au second semestre 2021 étaient, mercredi, au centre d’une réunion organisée à l’Assemblée nationale du peuple (APN) à Alger.
Au cours de cette réunion présidée par le président de l’AFN, Brahim Boughali en présence, entre autres, des chefs des groupes parlementaires et des vice-présidents de l’assemblée, le responsable de la direction des relations internationales et de la coopération . Le parlementaire, le professeur M’hand Berkouk et plusieurs directeurs de cette chambre basse du Parlement ont fait des exposés dans lesquels ils ont présenté le rapport d’étape sur la diplomatie parlementaire.
Signalant une activité intense malgré le contexte sanitaire marqué par la propagation du Covid-19, M’hand Berkouk, par ailleurs spécialiste des questions géostratégiques et sécuritaires, a fourni plusieurs chiffres sur le rapport d’activité parlementaire de l’AFN au niveau national et international.
Ainsi, il a fait état d’un total de 59 activités, citant notamment l’accueil par M. Boughali de deux présidents de parlement et d’une délégation parlementaire, ainsi que de neuf ambassadeurs accrédités en Algérie.
Au cours du débat, le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), Mohamed Touil, a estimé que la période d’évaluation de l’exercice de l’activité parlementaire qui court de juillet à décembre 2021 était « trop courte » et n’a ne permettent pas une évaluation efficace et constructive.
Il a également demandé à ne pas se satisfaire du rôle d’apparaître lors de la participation de la diplomatie parlementaire algérienne aux différentes assemblées internationales et d’assister à des réunions bilatérales avec des parlementaires étrangers pour donner une bonne image de l’Algérie et faire connaître des positions de principe.
Il est également nécessaire, a-t-il ajouté, « de fournir des prévisions sur les activités que la Direction des relations internationales et de la coopération parlementaire entend entreprendre à l’avenir, que ce soit en termes de service ou d’activité. ou son composant ».
A son tour, le président du groupe parlementaire du parti Front de libération nationale (FLN), Ahmed Tamamri, a indiqué que la diplomatie parlementaire est un complément à la politique étrangère de l’Algérie.
A ce propos, il a assuré que « le plus important n’est pas d’envoyer des délégations importantes à l’étranger mais d’apporter plus à la diplomatie parlementaire en présentant des recommandations et en préparant des résolutions ».
A son tour, le vice-président de l’AFN Kaci Saliha a déclaré que « si nous voulons aller de l’avant avec la diplomatie parlementaire, nous devons nous fixer des objectifs à atteindre dans les prochains mois avant d’analyser l’évaluation ».
Le président de la commission Affaires étrangères, coopération et communauté de l’AFN, Mohamed Hani, a évoqué l’importance de la diplomatie économique dans les travaux de la diplomatie parlementaire algérienne, évoquant plusieurs rencontres avec des ambassadeurs étrangers.
Soulignant également la nécessité de « réactiver le réseau parlementaire », Mohamed Hani a rappelé la participation de l’Assemblée populaire nationale aux travaux de la 45e Conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO).
S’exprimant à l’issue des débats, le président de l’AFN Brahim Boughali a affirmé que « la nouvelle Algérie ne peut pas se construire avec des slogans et le langage du bois, mais avec des actions concrètes capables de faire avancer le pays », notant que l’évaluation est le seul moyen de définir les bons côtés et les mauvais côtés de la diplomatie parlementaire.
Dans la même veine que certains présidents de groupes parlementaires, il a également souligné la nécessité de présenter une feuille de route et de définir une stratégie claire, ainsi que de guider et accompagner les parlementaires pour les aider à accomplir leur travail.