Assurer l’approvisionnement en eau potable dans les régions touchées par le stress hydrique et éviter une crise de soif a été l’un des défis majeurs auxquels ils seront confrontés en 2021, notamment à travers la mise en œuvre de programmes d’urgence.
En effet, plus de 20 wilayas ont subi des perturbations d’approvisionnement en eau potable dues à la baisse drastique des précipitations qui se sont accrues en 2021.
A la fin de la saison hivernale, le taux de remplissage des barrages atteint des niveaux extrêmement bas. Certains d’entre eux étaient secs, notamment dans le centre du pays.
Face à cette situation, le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique a initié des plans d’urgence visant à atténuer l’impact du stress hydrique en réalisant plus de 600 forages dans les régions touchées et en mettant en service plusieurs usines de dessalement d’eau de mer, pour pallier les pénurie d’eau de surface.
Outre la capitale du pays et les sept wilayas du centre, ces programmes d’urgence ont touché 12 wilayas des régions de l’Est et de l’Ouest.
Dans la région de l’Est, la wilaya de Tébessa a par exemple bénéficié de la mise en œuvre du projet de renforcement de l’approvisionnement des villes d’Ouenza et d’El-Aouinet dans le barrage d’Ouldjet-Mellague par la construction d’un traitement monobloc. station.
A l’Ouest, Mostaganem et Relizane ont bénéficié de la réhabilitation de trois stations de pompage, de la réaffectation de 27 forages agricoles pour les besoins d’alimentation en eau potable et de la construction de trois nouveaux forages.
Pour la ville d’Oran, les mesures prises ont porté principalement sur l’interconnexion des barrages Gargar – Kerrada et Cheliff.
Quant à la région centre, la wilaya de Bejaïa a bénéficié d’un programme d’urgence composé de 25 forages et la réhabilitation de 60 autres.
De son côté, Alger, qui figure en tête de liste des wilayas les plus dépendantes de ressources de surface, il a bénéficié d’un programme de construction de 217 forages ainsi que de la réhabilitation et de l’extension de quatre usines monoblocs de dessalement d’eau de mer à l’ouest de la capitale d’une capacité totale de 37.500 m3/jour.
Par ailleurs, des projets ont été lancés pour la construction de nouvelles usines de dessalement à l’est et à l’ouest d’Alger, permettant d’augmenter la contribution de l’eau de dessalement à 70 % des ressources totales de la capitale.
Il s’agit de la nouvelle gare de Fouka (wilaya de Tipasa), et de celle de Cap Djinet (wilaya de Boumerdes), décidée dans un programme national adopté en Conseil des ministres le 25 juillet 2021, et qui comprend également une gare de Cap Blanc (Oran), Béjaïa et El Tarf.
D’une capacité de 300.000 m3/jour chacune, ces stations reflètent la nouvelle stratégie qui mise sur le dessalement de l’eau de mer pour assurer la sécurité de l’eau.
Parallèlement à ces efforts, un nouveau programme de distribution d’eau a été mis en place depuis juin dernier, qui a permis de rationaliser l’utilisation de la ressource et de la répartir équitablement entre les habitants. Cependant, la question du non-respect des programmes fixes a été fortement soulevée par les citoyens.
Par ailleurs, la fin de l’année a été marquée par la conclusion du contrat de gestion des services publics d’eau et d’assainissement d’Alger avec le groupe français Suez, permettant l’algérisation de la gestion de SEAAL.