-, preuves à l’appui des allégations de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité » commis par la coalition au cours des six dernières années.
Des avocats ont demandé à la CPI d’enquêter sur trois incidents, dont une frappe de la coalition en 2016 lors d’un enterrement dans la capitale houthie, Sanaa, qui a fait 140 morts et une frappe aérienne de 2018 sur un bus scolaire dans le nord du pays qui a fait des morts au moins 40 enfants.
La Coalition a reconnu que des « erreurs » avaient été commises, affirmant qu’elle jugerait des soldats soupçonnés d’être à l’origine de l’attaque du bus scolaire.
« Au moment de l’attaque, la coalition a affirmé qu’elle enquêterait et tiendrait ses auteurs responsables. Bien sûr, ils n’ont rien fait de tel », a déclaré Almudena Bernabeu, co-fondatrice de Guernica 37, dans un communiqué.
Ni le Yémen ni l’Arabie saoudite ne sont parties au Statut de Rome, fondateur de la CPI. Parmi les pays impliqués dans la coalition au Yémen, seule la Jordanie a ratifié le Statut de Rome.
La CPI n’est pas tenue d’examiner les plaintes déposées par des individus ou des groupes auprès du procureur. Ce dernier peut statuer en toute indépendance sur les affaires à soumettre aux juges de la Cour.
Les juges décident d’autoriser ou non une enquête préliminaire par le procureur. Une enquête formelle peut alors être ouverte et, si elle est justifiée, des poursuites peuvent être engagées.
Dans la plupart des cas, cependant, ces plaintes ne donnent pas lieu à des enquêtes, selon la CPI.
La guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions. Il s’agit, selon l’ONU, de la pire crise humanitaire au monde.