Par ailleurs, de nombreux pays ont exprimé leur inquiétude quant à la reprise du pouvoir des talibans après le retrait des forces étrangères, notamment américaines, et 20 ans après la chute de leur régime, mais devront leur parler, sous certaines conditions pour éviter « une catastrophe humanitaire et potentiellement migratoire » en Afghanistan.
Ainsi, Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a indiqué que l’Union européenne (UE) « devra parler » aux talibans « dès que nécessaire ». « Les talibans ont gagné la guerre. Il va donc falloir leur parler pour engager le dialogue au plus vite pour éviter une catastrophe humanitaire et potentiellement migratoire », a-t-il déclaré en Afghanistan.
Selon Borrell, il s’agira d’un dialogue autour « des moyens d’empêcher le retour d’une présence terroriste étrangère en Afghanistan. Il a toutefois déclaré que de tels pourparlers n’impliquaient pas une reconnaissance officielle rapide du régime taliban par Bruxelles.
De leur côté, les États-Unis ont déclaré lundi qu’ils ne reconnaîtraient un gouvernement dirigé par les talibans en Afghanistan que s’il respectait les droits des femmes et rejetait les terroristes.
« Quant à notre position sur tout futur gouvernement en Afghanistan, cela dépendra du comportement de ce gouvernement. Cela dépendra du comportement des talibans », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Ned Price. du Parlement sur la situation en Afghanistan.
Quant à la France, elle entend que l’Afghanistan ne redevienne pas un « sanctuaire terroriste » et que l’arrivée au pouvoir des talibans ne conduira pas à une vague d’immigration clandestine, selon les propos tenus par le président français Emmanuel Macron.
Sur place, les pays européens, dont la Belgique, la Roumanie et l’Espagne, poursuivent leurs efforts pour évacuer leurs ressortissants encore présents en Afghanistan.
Par ailleurs, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a annoncé mardi soir qu’il tiendrait une session extraordinaire le 24 août à Genève pour examiner de « graves préoccupations en matière de droits de l’homme » suite à la reprise du pouvoir des talibans en Afghanistan réunion demandée par les Afghans et les Pakistanais représentants, soutenus par 89 pays.