Le 20e sommet ministériel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (OPEP+) qui doit se tenir mercredi avec la participation de l’Algérie à l’examen de la situation du marché pétrolier devrait appuyer la décision d’augmenter la production de 400.000 barils/jour prise au fin juillet, selon les prévisions de l’expert en énergie Mahmah Bouziane.
Dans une déclaration à l’APS, l’expert a prédit « un ralentissement des marchés, en raison des craintes des pays membres de l’OPEP+ d’approuver une éventuelle augmentation de la production et donc de maintenir le taux de croissance mensuel de la production estimée serait prévisible à 400.000 barils/ jour pour les 16 prochains mois.
M. Mahmah appelle en outre à « reporter toute augmentation potentielle des quotas des États membres jusqu’après 2022 », ajoutant que le comité de surveillance du marché devrait proposer à l’OPEP + de maintenir le niveau de réduction de production décidé lors de la précédente réunion.
La 20e réunion ministérielle des pays de l’OPEP et des pays non-OPEP sera présidée par la 32e réunion de l’OPEP et du Comité conjoint de suivi non-OPEP (JMMC), qui devra évaluer l’état actuel à court terme du marché pétrolier, ainsi que le niveau de respect des engagements de réduction de production pour les pays signataires de la déclaration de coopération.
La prévision de renouvellement de l’accord d’augmentation de la production de 400.000 barils/jour, à partir de début août, prise lors de la 19e réunion OPEP+, qui s’est déroulée fin juillet, est motivée par l’état actuel du monde marché du pétrole.
L’expert a relevé, à cet égard, « une valeur minimale des cours mondiaux du Brent entre le 12 et le 25 août, avec un seuil de 71 dollars le baril, contre 65 dollars le 20 août 2021 ».
La détérioration des conditions sanitaires, économiques et logistiques de l’approvisionnement en pétrole et les craintes concernant l’impact des nouvelles souches de COVID-19 sont des facteurs qui suscitent de nouvelles inquiétudes quant à une éventuelle baisse de la demande mondiale de pétrole.
L’expert a évoqué d’autres facteurs affectant le marché et les prix du pétrole, notamment la baisse en juillet des importations de pétrole brut de la Chine et l’affaiblissement de la croissance de ses exportations, en plus de la possibilité d’une baisse de la demande mondiale de carburant en raison des nouvelles restrictions imposées par le quatrième vague de la pandémie touchant l’Asie en général.
profonde qui a frappé les grandes entreprises américaines.
Le chevauchement de ses facteurs a fait de l’approvisionnement pétrolier américain un facteur compliqué à analyser et à prévoir, voire déroutant pour les marchés », a estimé l’expert.
Concernant l’évolution des prix dans la prochaine période, le même expert prédit « la possibilité de porter le prix du baril de pétrole brut à son plus haut niveau (72 USD), anticipant notamment l’amélioration de la demande de pétrole en Chine », ajoutant que les prix atteindront 75 USD/baril à moyen terme.