Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a affirmé jeudi la nécessité du « respect scrupuleux » du principe d’inviolabilité des frontières hérité des indépendances dans le règlement des différends relatifs aux frontières sur le continent africain, selon un communiqué du ministère. Libération.
La déclaration de M. Lamamra est intervenue lors de sa participation par visioconférence aux travaux du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), consacré à l’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie de l’UA pour la gestion intégrée des frontières entre les États membres.
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M. Lamamra a estimé que « l’application rigoureuse » de ce principe est la seule garantie de paix, de sécurité et de stabilité sur le continent et une condition sine qua non à la réussite du projet d’intégration et de la complémentarité que les pays africains aspirent à réaliser , par le biais d’un accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
A cet égard, le ministre algérien des Affaires étrangères a appelé à l’accélération de la démarcation des frontières des États membres, étant une « étape cruciale dans la prévention des conflits », en plus d’intensifier la coopération dans les zones frontalières pour répondre aux différents défis posés par les fléaux actuels , à savoir le terrorisme. , les réseaux de trafic d’êtres humains et le trafic de drogue.
Le Ministre a également exprimé la disponibilité de l’Algérie à partager sa longue expérience en matière de sécurisation des zones frontalières et de délimitation des frontières, soulignant que l’Algérie a achevé l’opération de délimitation de ses frontières avec tous les pays voisins, y compris récemment avec la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) .
Au terme de ses délibérations, le CPS UA a adopté à l’unanimité une résolution reprenant les propositions de Ramtane Lamamra pour la consécration obligatoire du principe d’inviolabilité des frontières héritées depuis les indépendances ou la mise en place d’une cellule chargée du programme frontières de l’organisation au sein de l’Union Africaine , tout en lui fournissant les ressources financières et humaines nécessaires pour lui permettre de contribuer à soutenir les efforts de résolution des litiges frontaliers au niveau local, sans recours aux juridictions et instances internationales.