La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali s’adaptera sur le terrain pour faire face au départ de la force française Barkhane, a déclaré son chef, El-Ghassim Wane, lors d’une visite en Algérie.
« Tout changement dans l’opération Berkhane a un certain nombre d’implications que nous étudions et que nous ajusterons en conséquence », a déclaré le chef de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), à l’issue de sa rencontre avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Le retrait de Barkhane « des zones où il était présent aura un certain nombre d’impacts qui doivent être étudiés et nous devons prendre les mesures correctives nécessaires », a ajouté le responsable onusien.
Il précise que la demande faite par le SG de l’ONU d’augmenter le pouvoir de la mission de l’ONU n’a pas encore reçu l’aval du Conseil de sécurité.
« Il appartient au Conseil de sécurité d’étudier la demande et de prendre les mesures qu’il juge appropriées, aucune décision n’a encore été prise », a-t-il déclaré.
Dans un rapport du 15 juillet, Antonio Guterres a recommandé d’augmenter la force de maintien de la paix de la Minusma d’environ 2.000 casques bleus pour mieux couvrir le centre du Mali et plus de mobilité.
Minsuma, qui est actuellement l’une des missions de maintien de la paix de l’ONU les plus coûteuses et dangereuses pour ses membres, a jusqu’à présent été autorisée à déployer jusqu’à 13.289 soldats et 1.920 policiers au Mali.
En juin de l’année dernière, le président français Emmanuel Macron a annoncé une réduction de la présence militaire française au Sahel, ce qui signifiera la fermeture des bases et la fin de l’opération Barkhane, qui compte 5.100 soldats stationnés au Mali.
Cette transformation impliquera la fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure et la mise en place d’une alliance internationale rassemblant les États de la région et les partenaires de la France, avait alors déclaré le président français.
Interrogé sur la situation au Mali au lendemain des attentats de Ouatagouna, dans le nord du pays, qui ont fait une cinquantaine de morts, le chef Minusma a répondu que ces actes terroristes mettent en évidence la nécessité de redoubler d’efforts pour accélérer la mise en œuvre de l’accord d’Alger.