La crise de l’eau potable devra être résolue l’été prochain avec le lancement de plusieurs projets de dessalement d’eau de mer, a déclaré dimanche soir le président républicain Abdelmadjid Tebboune à Alger.
Lors d’un entretien avec des responsables des médias nationaux, le président Tebboune a fait état d’une décision de capitaliser jusqu’à 70 % de l’eau de dessalement, en faveur de la construction de nouvelles usines de dessalement à l’est et à l’ouest d’Alger, afin de réduire l’utilisation de l’eau des barrages à 20 %. .
Ces nouveaux projets pourront répondre à tous les besoins de la population de la capitale, dont le nombre augmentera au fil des années pour atteindre six millions de personnes, selon le président de la République qui a annoncé le lancement de projets similaires dans la wilaya d’Oran et d’autres villes.
M. Tebboune a également souligné que la mise en œuvre de cette décision, prise en Conseil des ministres, oblige les citoyens à « faire preuve de patience » en attendant l’achèvement de la construction de ces gares, qui prend plusieurs mois.
L’Algérie a récemment souffert d’un manque de ressources en eau dû à la faible pluviométrie induite par le changement climatique, une situation vécue par tous les pays d’Afrique du Nord et certains pays européens, a expliqué le président Tebboune.
Dans ce contexte, le Président de la République a évoqué le phénomène de gaspillage de cette ressource vitale, estimant qu’« il est inconcevable que 4,5 millions d’habitants de la capitale consomment 1,25 million de mètres cubes d’eau par jour ».
« Normalement, la consommation pour ce nombre de personnes ne devrait pas dépasser 650.000 mètres cubes selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a-t-il déclaré.
Par exemple, M. Tebboune a cité l’utilisation excessive de l’eau de lavage des voitures à Alger par l’eau potable subventionnée.
Concernant la distribution d’eau, le Président de la République a souligné l’importance du respect des programmes de distribution d’eau aux citoyens, soulignant à cet égard « la nécessité de programmes stricts de diffusion de la loi communiquée aux citoyens par les sociétés de distribution ».