Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, a déclaré mardi que le scandale d’espionnage israélo-marocain via le logiciel Pegasus était « une preuve supplémentaire que personne n’est à l’abri de la cybercriminalité », soulignant que la lutte contre de tels crimes faisait partie des priorités de son programme d’action.
« Le scandale de l’espionnage israélo-marocain via le logiciel Pegasus est une preuve supplémentaire que personne n’est à l’abri de la cybercriminalité, dont les auteurs sont des personnes ou des parties sans scrupules », a déclaré Belhimer dans une interview au journal électronique « Sirmanews ».
« Pour ses décisions souveraines et ses positions de principe, mais aussi pour des considérations géostratégiques, l’Algérie est la plus exposée à ces attentats, selon des rapports d’experts tels que la société Kaspersky », a-t-il ajouté.
Rappelant que « l’Algérie se classe premier arabe et 14e au monde sur la liste des plus exposés à la cybercriminalité pour 2018 », le ministre a précisé que « plus de 80 sites étrangers mènent des campagnes de diffamation contre l’Algérie ».
« Notre pays est consciente des enjeux posés par l’usage abusif d’Internet, c’est pourquoi elle veille à assurer la sécurité informatique liée à la vie des individus et à l’intégrité des organes de l’État », notamment l’« établissement d’un contenu purement national et de lois appropriées, en outre la création d’entreprises spécialisées », rappelant la création du premier centre de cybersécurité qui permet à plusieurs entreprises et organisations de bénéficier de ses services capables de faire face aux cyberattaques », a poursuivi le ministre.
« Ce centre s’appuie sur la organisation opérationnelle du centre de sécurité, sur trois piliers principaux, à savoir la réponse, l’anticipation et la qualité de la sécurité », a-t-il ajouté. .
Face à la gravité des délits virtuels, le ministère de la Communication a inscrit la participation à la lutte contre la cybercriminalité parmi les priorités de son programme d’action, a poursuivi le ministre.
Ce processus a donné lieu à la mise en place du premier cadre juridique consistant en la promulgation d’un décret exécutif définissant les modalités d’exercice des activités médiatiques via Internet, en plus d’activer ce décret qui impose l’hébergement de sites Internet dans le domaine de la DM .
Il a ajouté que les services de son ministère attachent « une grande importance aux activités d’éducation et de sensibilisation » à travers des réunions scientifiques spécialisées et des contacts réguliers, soulignant la gravité de la cybercriminalité sur les individus et les institutions et l’importance de vulgariser les mécanismes adoptés pour faire face à ces crimes .
Le ministre a cité, à cet égard, l’existence de « mesures coercitives » visant à sanctionner les auteurs de ces actes et à contrer les « informations transmises sur des pages suspectes », au profit d’un « programme diversifié » basé sur l’activation de lois connexes et la prise de conscience de leur gravité, en plus de la coopération et de la coordination dans les conventions bilatérales et internationales pour lutter contre ces crimes transnationaux. «
A cet effet, M. mécanismes propices à s’adapter à cette évolution de manière sûre et sécurisée. .
Se référant au dossier de presse électronique, le ministre a indiqué que « l’objectif a été dépassé » en termes de nombre de sites « sécurisés et protégés », grâce aux efforts de son ministère et d’autres secteurs qui ont mobilisé des ressources matérielles et humaines » , précisant qu’au premier semestre 2021 « plus de 140 confirmations de réception de sites Internet pour hébergement dans le domaine de la DM ont été déposées, en plus des attestations de dépôt ».
Il a réaffirmé que « des mécanismes de soutien et d’accompagnement de ces sites seront sera établi conformément aux normes sur la publicité électronique qui seront définies par la loi sur la publicité, l’un des principaux projets du secteur pour 2021. la nouvelle loi organique de l’information » afin d’éviter les « dérapages passés » et de contribuer à « assurer un climat sain dans lequel les conditions d’objectivité et de professionnalisme seront respectées ».
Le ministère travaille également à la mise à jour de la loi organique de l’information et de la loi sur l’activité audiovisuelle conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution et de la vision prospective du secteur et « en application des directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et la nouvelle donne sur la scène médiatique nationale et internationale », a-t-il ajouté.
Le ministre a, à cet égard, précisé que parmi les principaux objectifs de cette opération figurent « le renforcement de la liberté de la presse et le nécessaire équilibre entre la liberté de la presse et la responsabilité des journalistes en matière de respect. des autres et la stabilité des institutions », ainsi que« la réglementation de l’activité des chaînes de télévision privées, dont la plupart sont régies par une législation étrangère ».
Il a également souligné que ses services « prendront le contrôle des fichiers publicitaires, qui souffrent d’un vide juridique injustifié, et des bureaux de vote, qui se déroulent de manière cyclique et non professionnelle ».
Par ailleurs, M. Belhimer a souligné que l’Algérie « est soucieuse de promouvoir la mission médiatique arabe dans le traitement des affaires arabes et africaines, rappelant que le pays accueillera le Centre d’échange des programmes d’information et de télévision et des stations de radio de l’Union de radiodiffusion. des États arabes (ASBU) et de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR), qui est en mesure « d’améliorer l’échange de contenus médiatiques audiovisuels entre les chaînes de télévision et de radio arabes et africaines, même avec les médias européens et asiatiques ».