L’Algérie est profondément attachée à la paix, au règlement des différends par des moyens pacifiques et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et ne peut aller à l’encontre du principe de non-ingérence inscrit dans la Constitution algérienne, a déclaré l’ancien diplomate Abdelhamid Senouci Bereksi.
Dans un entretien au site Jazairhope, publié mercredi, M. Senouci Berkesi a déclaré qu’une « lecture attentive » des principes fondamentaux sur lesquels se fonde la politique étrangère algérienne « permet de comprendre pourquoi l’Algérie est profondément attachée à la paix, à le règlement des différends par des moyens pacifiques, au droit à l’autodétermination des peuples soumis à l’occupation étrangère, à l’égalité des États et au respect des principes et objectifs de la Charte des Nations Unies. , l’article 31 de la Constitution de maintien de la paix « dans le cadre des principes et objectifs de l’ONU, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes » ne peut aller à l’encontre ou contredire le principe de non-ingérence, réitéré à l’article 33. Au contraire, il vaut mieux renforce et encadre le principe de non-ingérence dans le souci du maintien de la paix ».
Dans cette interview, le diplomate à la retraite s’est concentré sur l’une des premières résolutions de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), l’ancêtre de l’Union africaine, qui stipulait que « tous les États membres (de l’OUA) s’engagent à respecter les frontières indépendance ”.
Cette résolution visait en effet à mettre un terme à toutes les questions liées aux revendications territoriales qui pourraient surgir à l’époque post-coloniale. Il reflète également la stratégie pour la paix et la stabilité en Afrique, choisie par les pères fondateurs de l’Unité africaine.
Dans ce travail colossal, l’Algérie est pleinement engagée. Le peuple algérien se joint également, a déclaré l’ancien diplomate. Il en va de même pour la diplomatie algérienne qui est en train de connaître une nouvelle dynamique avec le retour du ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et l’impulsion du président de la République Abdelmadjid Tebboune.
L’histoire de l’Algérie est riche d’exemples qui montrent son engagement pour la paix, la solidarité, le dévouement et l’altruisme. De l’occupation française de 1830 jusqu’à l’indépendance de l’Algérie, divers dirigeants, hommes politiques et intellectuels ont utilisé la voie diplomatique pour dénoncer la colonisation française et ses méthodes illégales et inhumaines et défendre l’identité algérienne et le droit à l’indépendance.
Et certains ont inspiré les grands principes du droit international, comme le droit à l’autodétermination et le droit international humanitaire. Ces apports sont internationalement reconnus, ils devraient l’être davantage au niveau national.
Le territoire de ce qu’est l’Algérie d’aujourd’hui a souvent connu des relations internationales assez denses, menées par une diplomatie active fondée sur une économie solide et des centres d’éducation et d’enseignement de haut niveau.
Auteur d’un livre intitulé : « Une introduction à la diplomatie algérienne des Agguellides aux Hirakistes », Abdelhamid Senouci Bereksi, a tenté de décrire quelques-uns des moments les plus marquants de l’histoire de l’Algérie.
Il a voulu mettre en évidence les caractéristiques que l’on retrouve à pratiquement toutes les étapes de cette longue histoire. Ils vont de la résilience à l’occupation à un désir d’indépendance dans la prise de décision.
Ils comportent aussi une recherche acharnée de la paix par tous les moyens pacifiques, la médiation est donc privilégiée. Le recours à la violence n’est nécessaire que lorsque tous les autres moyens ont montré leurs limites. Le respect des engagements est une autre empreinte de la diplomatie algérienne au fil des siècles.