Le retrait de 600 soldats tchadiens stationnés jusqu’à présent dans la « zone des trois frontières » s’explique par la présence de groupes terroristes dans d’autres régions, mais surtout par des attaques récentes qui ont fait au moins 26 morts parmi les soldats tchadiens dans la région du lac Tchad. , explique Kag Senoussi, président de l’Institut international pour la gestion des conflits (IIGC).
« L’Etat tchadien fait face à des difficultés à plusieurs frontières (…) Sur le front libyen il y a des groupes rebelles qui continuent de s’agiter, récemment il y a eu des soldats tchadiens qui ont été tués dans le lac Tchad », explique Kag Senoussi, d’ailleurs coordinateur de l’Initiative panafricaine pour le dialogue, la paix et le développement au Tchad, cité par la radio internationale allemande DW.
Le retrait des 600 militaires du Tchad, la moitié des troupes stationnées dans la « zone des trois frontières » aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso terrorisme dans plusieurs pays.
Pour M. Senoussi, cette décision permettra « une équipe plus agile », sachant que « la lutte contre le terrorisme n’est pas forcément un combat statique ».
De son côté, Abderaman Koulamallah, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement tchadien, a déclaré que « dans la première phase nous avons envoyé (dans la région) 1.200 soldats et plus tard, quand nous avons dû préparer des bataillons, nous avons constaté que nos forces étaient beaucoup trop grand ».
Ces militaires ont été déployés dans la » zone des trois frontières » dans le cadre du système G5 de lutte contre les groupes terroristes.
» En accord avec le commandant du G5 Sahel nous avons décidé de redistribuer une partie de nos forces excédentaires . Il ne s’agit en aucun cas d’un rapatriement politique ou économique. « L’engagement du Tchad ne fait aucun doute. pour la lutte contre le terrorisme au Sahel », a assuré le ministre.