« Soirées théâtre rencontres », concept virtuel adopté par le Forum national du théâtre algérien, jeudi, pour son premier numéro en ligne, a accueilli le romancier et penseur Amin Zaoui qui s’est exprimé sur « Théâtraliser le roman et confronter le récit à l’action ».
« Avec la restriction imposée par la dégradation de la situation sanitaire liée à la récurrence des cas de contamination au Covid-19, le Forum TNA a ouvert son espace virtuel à l’écrivain Amin Zaoui qui » a souligné tout d’abord le rôle du théâtre dans son action d’unir les acteurs de l’art dans la diversité de ses disciplines. »
Un échange, poursuit-il, qui débouche sur des discussions sur la « société de la culture et de la créativité » et sur le « marché de la création et de l’art » qui, selon lui, doit provoquer une « réflexion approfondie » sur les plans, sociologiques, économiques et commerciaux.
Le passage au texte littéraire et au roman est en réalité une « opportunité » pour le théâtre d’ouverture de diversification et de renouvellement, explique Amin Zaoui, auteur d’une trentaine de romans traduits. en plusieurs langues.
Le romancier n’a pas manqué de souligner la nécessité pour l’artiste en général d’opérer une « écoute créative », qui consiste en une relativisation de l’affection, non pas pour désinvestir l’émotion, mais pour l’apprécier sous d’autres angles créatifs, afin que vous puissiez accéder un moment de poésie, une formulation pleine de sens, de pensée et d’action. Et puis se demander, comment l’homme de théâtre et le romancier « écoutent » les « énergies créatrices » des autres disciplines artistiques ?
Constatant la nécessité de cette écoute, « ô combien importante », qui ne pouvait donc donner qu’un souffle « moderne et renouvelé » à l’acte créateur théâtral ou narratif, explique le docteur en littérature comparée, entre autres.
Citant l’expérience algérienne d’adaptation de romans littéraires au théâtre, l’auteur du roman, « Le miel de la sieste » se souviendra que ce travail de « transfert » vers un autre environnement artistique s’est toujours déroulé « non sans affecter des textes majeurs ».
Le lecteur recommande alors de travailler sur la dramatisation des romans, « l’âne d’or », écrit au IIe siècle par Apulée et « La Cité de Dieu » de saint Augustin, deux textes à partir desquels il est possible, selon lui , pour en extraire deux grandes performances « qui pourraient servir de « modèles et de référence » en termes d’adaptation au théâtre. », estime le romancier, afin de pouvoir aborder sereinement les grandes questions sous les angles de la littérature et du théâtre, loin des « considérations idéologiques politiques ».
Amin Zaoui a enfin évoqué l’adaptation en pièces de deux de ses romans, « Regina » (produit en Algérie) et « Le dernier juif de Tamentit » (produit en France), affirmant qu’il attendait plus de succès théâtral de ses romans. de la forme énergétique et esthétique qui prend en compte les nouveaux modes d’existence », a expliqué l’auteur des romans adaptés.
Ce que veut le romancier, conclut le penseur, c’est le succès du spectacle qui conduira inévitablement à un regain de succès pour son roman.
Des rencontres littéraires sur des thèmes liés au 4e art sont au programme « Soirées théâtre rencontres », un concept virtuel adopté par le Forum national du théâtre d’Algérie visant à « maintenir une vie culturelle » en ligne.
Le journaliste et romancier Nadjib Stambouli, ainsi que l’artiste et musicologue Salim Dada, ancien secrétaire d’État chargé de la production culturelle au ministère de la Culture et des Arts, sont également attendus à ces rencontres virtuelles, visibles sur la page Facebook du TNA.