Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a appelé jeudi à l’implication de la société civile, des médias et des militants des droits de l’homme dans un communiqué de sensibilisation au danger de la traite des êtres humains, qui fait face à une émeute en raison de la pandémie de Covid-19.
A la veille de la célébration de la Journée mondiale contre la traite des êtres humains (30 juillet de chaque année) sous le thème « Les voix des victimes ouvrent la voie », la CNDH, qui tend à sensibiliser à ce crime féroce, appelle à l’implication de la société civile, des médias et des militants des droits de l’homme dans la sensibilisation. «
Le Conseil a également souligné son rôle dans la formation et le renforcement des pouvoirs de la Police Judiciaire en matière de mesures régissant la lutte contre la traite des êtres humains, appelant les personnes concernées à redoubler de vigilance et de prudence dans leurs actions, note la même source.
Et de noter « tout l’intérêt particulier qui doit être accordé aux victimes de ce phénomène, notamment les femmes et les enfants, en s’occupant d’eux, en les assistant et en évitant toute sanction du fait de la mendicité qu’ils exercent sous la contrainte, la pression ou la menace de bandes criminelles ».
Le phénomène de la traite s’est aggravé en raison de la pandémie qui a noyé de grands groupes de pauvreté croissante, faisant d’elle « une proie facile pour les trafiquants qui profitent de la misère des personnes pauvres et vulnérables pour s’impliquer. Dans le réseau routier, par la publicité mensongère, la ruse, la tromperie ou encore la violence ».
Afin de lutter contre ce fléau, l’Algérie s’est dotée d’un « arsenal juridique (), d’abord en modifiant le code pénal qualifiant la traite des êtres humains de délit en soi, puis en ratifiant la Convention des Nations Unies sur la criminalité transnationale organisée et ses Protocole additionnel, dit de Palerme, relatif à la traite des êtres humains ».
Le dernier amendement constitutionnel de novembre 2020 mentionnait explicitement ce crime, ce qui prouve, ajoute le communiqué, l’existence d' »une volonté politique claire de lutter contre le phénomène et à et à extraire définitivement ses racines de notre pays. »
L’Algérie a poursuivi, poursuit la CNDH, la création d’une commission nationale au niveau du Premier ministre, chargée de prévenir et combattre la traite des êtres humains, à travers des politiques de mise en place et de mobilisation ressources essentielles pour lutter contre ce phénomène.
Pour la CNDH, la traite des êtres humains est un « crime grave », deoa le froid « fait de l’homme une marchandise par des gangs ou des individus, d’autant plus que les femmes, les enfants et les hommes sont exploités dans la prostitution, le travail forcé, la mendicité, le mariage forcé, le trafic d’organes et dans les réseaux criminels ».
A cette occasion, la CNDH a rappelé le rapport annuel des Nations Unies (ONU) (2020) sur la drogue et la criminalité, un rapport montrant que 30% des victimes sont exploitées dans la prostitution, 30% dans le travail forcé, 29% dans la mendicité et 01 % dans le trafic d’organes.
Pour rappel, l’Algérie, comme l’ensemble de la communauté internationale, célèbre la Journée mondiale contre la traite des êtres humains, célébrée par l’Assemblée générale (AG) de l’ONU en 2013.